La femme paysanne est marginalisée déjà dès
le bas âge : ouvrière dès sa naissance,
elle est condamnée aux travaux forcés dès
sa jeunesse, privée de l'héritage de la terre par
la suite et de la jouissance du fruit de son labeur. Tout cela
parce qu'elle n'a aucun mot à dire et se voir réduite
au simple silence par la coutume. En un mot, elle est
privée de ses droits les plus légitimes.
Par ailleurs, c'est cette même femme qui est l'actrice
principale du développement et le moteur de l'économie
paysanne de par ses activités quotidiennes. Même
les obligations qui incombent, selon les normes sociales aux hommes,
reviennent maintenant à la femme. Et maintenant que la
situation économique est devenue plus difficile encore
pour toute la population, ce sont ces femmes, pauvres - analphabètes
et malheureuses qui en souffrent le plus.
Cette situation alarmante qui plonge la femme paysanne
dans une léthargie et la condamne à sombrer dans
l'ignorance a éveillé l'attention de certaines femmes
évoluées qui, en date du 24 juin 1996, ont crée
une ONGD dénommée Programme d'Appui au Développement
de la Femme, en sigle PADEF.