Le projet se situe dans une localité rurale
au Sud-Ouest du Togo dans la région des plateaux. Il est localisé
plus précisément dans la préfecture d'Agou dans
un village appelé Amégavikopé situé environ
à cinq (5) kilomètres de Amoussoukopé, chef-lieu
du canton de Adjakpa.
Amégavikopé est relié à Amoussoukopé
par une piste non praticable en saison pluvieuse. Amoussoukopé
est distant de Lomé ( capitale togolaise) de 80.kilomètres
II- DESCRIPTION GENERALE DES CONDITIONS
SOCIALES ET ECONOMIQUES DE LA ZONE DU PROJET
POPULATION
Peuplé d'environ cinq mille ( 5000) habitants, le village de
Amégavikopé et ses environs se classent dans une zone
de densité moyenne entre cinquante (50) et cent ( 100) hbts/km2.
La jeunesse ( 80% de la population ) constitue la majorité
dynamique. L'ethnie dominante est l'EWE.
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
Amégavikopé se localise dans la pénéplaine
du Sud Togo avec un sol ferrugineux à fertilité assez
bonne, arrosé par une pluviométrie annuelle de 1000
à 1200 mm. C'est une zone de savane arborée en dégradation
rapide à cause des feux de brousse et de la coupe anarchique
des arbres.
SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE ET SANITAIRE DE
LA ZONE
Installées sur des sols à fertilité assez bonne,
les populations de la zone du projet sont de très braves cultivateurs
qui produisent entre autres produits vivriers, l'igname, le manioc,
l'arachide, le niébé, le maïs et le haricot.Le
petit élevage des poules et des ruminants accompagne cette
agriculture. Le petit commerce est réservé aux femmes
qui chargent de la vente des produits agricoles.
Malgré toutes ces activités, le revenu des populations
est faible et elles demeurent pauvres. Cette situation est agravée
par une crise généralisée qui a considérablement
affaibli le pouvoir d'achat de ces populations.
Sur le plan socio-sanitaire, la situation est encore beaucoup plus
catastrophique. La zone de Amégavikopé est un milieu
enclavé et éloigné du dispensaire le plus proche
situé à Amoussoukopé. L'inexistance d'équipements
médicaux adéquats, le manque de produits pharmaceutiques
constituent autant de problèmes qui freinent le bon fonctionnement
du centre. Nous ne citons pour exemple que les consultations prénatales
et la santé de la mère des enfants et des nouveaux nés.
Un autre volet très important à ne pas perdre de vue
est le problème d'eau qui sévit avec acuité dans
le milieu et qui est à l'origine de beaucoup de maux dont souffrent
ces populations. les maladies souvent rencontrées sont : Les
parasitoses, le paludisme, la fièvre jaune, le ver de guinée,
la diarrhée et les IST-VIH/SIDA.
III-DESCRIPTION DU PROJET
NATURE DU PROJET :
Il s'agit d'un projet de réhabilitation du Centre Rural de
Secours Médical de Amégavikopé et de son équipement
en produit pharmacetiques et en matériels médicaux pour
accroïtre sa capacité d'intervention.
IV- OBJECTIFS
OBJECTIF GENERAL
Promouvoir l'autoprise en charge des populations rurales de Amégavikopé
et ses environs en matière de soins de santé primaire.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
- Rapprocher les produits de traitement de première nécéssité
des populations ;
- Promouvoir la santé préventive à travers des
séances d'IEC.
- Assurer une protection maternelle et infantile à la population
;
- Faciliter l'accès aux soins curatifs médicaux ;
- Accroitre le taux de couverture vaccinale dans le cadre du Programme
Elargie de vaccination ( PEV ).
STRATEGIES
Les travaux de réhabilitation du centre seront supportés
par les bénéficiaires et le projet. Les équipements
en matériels médicaux et en produits pharmacetiques
sont à la charge du projet . Une équipe médicale
de deux personnes (un assistant médical et une sage femme)
assureront la gestion quotidienne du centre.
Un comité de santé mis sur pied assurera la cogestion
financière du centre avec l'ONG CVA.
A la fin du projet la responsabilité du centre revient entièrement
au comité de santé qui assurera la relève.
BENEFICIAIRES
Les bénéficiaires de ce projet sont les populations
du village de Amégavikopé et ses environs qui constituent
un ensemble de huit ( 8 ) villages.
JUSTIFICATION
Depuis plus d'une dizaine d'années, les pouvoirs publics, les
partenaires en developpement et la société civile ont
amorcé des actions pour permettre aux populations des zones
rurales et urbaines d'avoir accès aux soins de santé
primaire et de ce fait jouir d'une parfaite santé afin de contribuer
beaucoup plus efficacement au developpement de sa santé.
Certes, beaucoup d'actions ont été menées sur
le terrain avec des exemples concrets tels que : la construction des
hopitaux et dispensaires dans des villes et villages, les campagnes
de sensibilisation portant sur la lutte contre les IST-VIH/SIDA, la
lutte contre la polyomiélite, l'onchrocercose pour ne citer
que cela.
Cependant, il faut noter que malgré tous ces efforts remarquables,
beaucoup retent à faire. En effet, les coins les plus reculés
continuent d'être victimes du manque des soins primaires de
santé et persistent dans de vieilles pratiques qui consistent
au traitement non approprié des maladies qui ne les avantagent
pas.
Le problème enrégistré dans la zone de Amégavikopé
est la recrudescence de certaines maladies endemiques dans le milieu
due au manque d'équipements du centre de secours ( mis en place
par la population elle-même ), à la distance qui sépare
le village du dispensaire le plus proche et surtout de l'état
impraticable de la piste en saison pluvieuse.
Ce phénomène a pour conséquence les pertes prématurées
des vies humaines, la paralysie des activités champêtres
et enfin de compte l'exode rural des jeunes du milieu.
La réhabilitation et l'équipement de ce centre permettraient
de sauver les vies humaines et de se justifier par la nécéssité
que les paysans soient en bonne santé pour mieux s'occuper
de leurs travaux et de participer au developpement de leur milieu.
IV.MOYENS
MOYENS HUMAINS
Deux catégories de ressources humaines
sont à distinguer : la main d'uvre locale spécialisée
et l'équipe technique de l'ONG.
· La main d'uvre locale sera fournie par les bénéficiaires
comme participation et aidera la main d'uvre spécialisée
dans sa tâche.
La main d'uvre locale spécialisée est composée
de : maçons, menuisiers,ferrailleurs et peintres.
· L'équipe technique est composée
de :
- Un coordinateur
- Un assistant
- Un sage femme
MOYENS MATERIELS
Les matériaux locaux de cconstruction
(sable, gravier, eau ) seront fournis par les villageois et le reste
supporté par le projet. Les équipements médicaux
et produits pharmacetiques sont à la charge du projet.
Le matériel roulant (MOTO YAMAHA DT 125) sera également
fourni par le projet.
La coordination sera assurée par l'ONG.
ORGANISATION DE LA GESTION
Le comité de santé mis sur pied
par les bénéficiaires assurera la gestion et le fonctionnemen
du centre. L'ONG CVA en concertation avec les bénéficiaires
élaborent des rapports semestriels et finals sur les activités
et les finances. Le suivi des activités se fera par la structure
d'encadrement en collaboration avec le comité de santé.
Au cours de l'exécution, la CVA fera avec les bénéficiaires
une auto-évolution à la fin de chaque année.
V.EVALUATION
Deux types d'évaluations sont prévus
:
L'auto-évaluation ( interne) et l'évaluation finale
( externe)
1- L'auto-évaluation se fera à la fin
des années 1-2 et 3.
Les critères d'évaluation sont les suivants :
- L'avancement des activités sur le terrain ;
- Les difficultés rencontrées ;
- Les solutions proposées ;
- Le degré de participation de la population ;
- Le progrès accompli par rapport au diagnostic de base ;
- L'impact du projet sur les bénéficiaires
2- L'évaluation finale se fera de la 3è
année.
Cette évaluation s'articulera autour des points suivants :
- Les resultats obtenus
- La correspondance des resultats avec le but du projet
- Le degré d'atteindre des objectifs.
- Le degré de l'implication de la population au projet
- L'efficacité de la méthode d'intervention
- Les recommandations liées à la poursuite de l'intervention
IMPACT
Pour plus d'impact et d'efficacité de l'intervention, il est
prévu que l'équipe médical soit mobile afin d'assurer
des prestations dans les villages environnants. Cette méthode
dont l'objectif fondamental est de raprocher les soins des malades
pour briser les rétricences liées à la distance
et susciter le besoin de consulter un agent de santé devra
permettre à la populationd'avoir une bonne santé pour
consacrer plus de temps à ses activités économiques
et au developpement du milieu.
De plus la réduction du taux de mortalité, l'éradication
ou la dimunition de certaines maladies telles que le ver de Guinée,
le paludisme, les vers intestinaux aura un impact positif sur la population.
Elle disposera suffisemment de bras valides pour cultiver et accroître
la production agricole
VIABILITE
Sur le plan technique le projet est viable. Cette viabilité
est remarquable d'une part à travers la stratégie d'intervention
de la CVA :
- Association de bénéficiaires à toutes les phases
du projet
- Formation des éducateurs pairs pour assurer la poursuite
des actions d'une part, d'autre part l'engagement des agents de la
CVA à uvrer pour l'amélioration des conditions
de vie de la population.
Etant donné que le centre va gérer des fonds suffisants
pour sa suivie sur le plan financier la mise sur pied ùd'un
comité de santé chargé du contrôl et la
gestion assistée par l'ONG est un indicateur de la viabilité
car elle garantit l'otonomie financière du centre.
Par ailleurs, il convient de souligner qu'à
l'issue du projet, la population sera à même de prendre
la gestion ducentre.
VII .FINANCEMENT DU PROJET
Plan du financement
Le budget de financement du projet s'élève
à vingt - quatre millions six cent - soixante - dix - huit
mille cinq cents (24 678 500 ) francs cfa dont vingt - et - un millions
cinquante - deux mille cinq cents ( 21 052 500 ) francs cfa pour le
partenaire financier. La participation des différents partenaires
est dans le tableau suivant.
VIII RESULTATS ATTENDUS
Les resultats attendus à la fin du projet
sont :
- Un comité villageois de santé redynamisé et
opérationnel ;
- Un centre rural de secours médical réhabilité
et équipé ;
- Plus de 80 % des femmes enceintes ont fait leurs consultations prénatales
au centre ;
- 70 % des accouchements ont lieu au centre de santé ;
- Plus de 80 % des acouchés et des petits-enfants ont fait
leurs consultations past-natal au centre ;
- Trois pairs sont formés au centre pour administrer des soins
à la population ;
- Le taux de couverture de la zone du projet a augmenté de
70 % ;
- Les maladies liées à la consommation d'eau souillée
sont réduites à plus de 60 % ;
- L'appropriation du centre par la popultion est asurée.
Vous pouvez télécharger la version originale et complète
du projet,
avec le plan de financement détaillé, en cliquant
ici
haut de page
cva@web-africa.org