Collectif des Associations pour le Développement de Djiddah Thiaroye Kao

 

SITUATION GEOGRAPHIQUE

 

Dans le cadre de l'entrée en vigueur de l'épisode de régionalisation, la région de Dakar a connu un nouveau découpage addministratif fixé par décret N° 96-745 du 30 Août 1996 et qui détermine les limites de la Commune d'Arrondissement de Djiddah Thiaroye Kao à l'instar des autres collectivités locales de même statut.

Aussi, ce découpage se présente-t-il de la manière suivante:

Au nord, l'avenue Fallou Mbacké à l'emprise de la conduite d'eau, par la rue passant entre l'Institut de Pédiatrie Sociale et le Tribunal Départemental. La rue constituant l'emprise de la conduite Bonna jusqu'à la conduite aérienne du Lac de Guiers. Cette conduite jusqu'à sa traversée de la rue Tally Nietty Mbars. Ensuite, cette rue sur son tronçon compris entre Niétty Mbars et la route qui mène au Marché de Mbabass depuis la rue Tally Diallo jusqu'à ce marché en passant par le quartier Nimzatt;

Au sud : la rue Tally DIALLO, de la route des Niayes jusqu'à son intersection avec la route qui mène vers le quartier de Nimzatt et le marché Mbabass;
A l'ouest: la route des Niayes, sur sa portion comprise entre l'intersection avec la rue Tally Diallo jusqu'au Collège d'Enseignement moyen Canada.
D'autre part, l'étude de la position démontre que la commune de Djiddah Thiaroye Kao est , en coordonnées polaires planes, située entre 17°23 et 17°24 de longitude ouest 14°45 et 14°46 de latitude nord. Ainsi la commune d'arrondissement est localisée dans la région sableuse des Niayes à l'est de la ligne Yoff-Hann jusqu'à Mbao, puis remontant vers Sangalkam et Kayar d'après une classification géotechnique de la presqu'île du Cap-Vert réalisée en 1963 et qui y distingue cinq (5) régions naturelles.

Toujours sur le plan géographique, il ressort que la commune est limitée:

- A l'est, par la commune d'arrondissement de Yeumbeul Sud et une partie de celle de Guédiawaye Wakhinane-Nimzatt;
- A l'ouest, par la commune d'arrondissement de Pikine Nord;
- Au nord, par les communes d'arrondissement de Sam Notaire et de Médina Gounass située dans la ville limitrophe de Guédiawaye;
- Au sud, par les communes d'arrondissement de Pikine-Est et de Thiaroye gare.

La jeune commune d'arrondissement de Djiddah, elle, doit son existence à l'approfondissement d'un long processus de décentralisation avec révision de l'organisation administrative et territoriale initiée au sénégal depuis 1972 pour assurer une gestion de proximité et une responsabilisation des populations à la base. Djiddah Thiaroye Kao fait partie de l'ancienne commune de Pikine crée par le décret N°83-1129 du 29 octobre 1983 et devenue ville avec la loi N° 96-06 du 22 Mars 1996.

A la faveur du récent découpage de la région de Dakar, cette ville est divisée en 16 communes d'arrondissement par décret N° 96-745 du 30 Août 1996 portant création des communes d'arrondissement dans les villes de Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque.
La commune de Djiddah Thiaroye Kao est entièrement localisée dans la zone réservée à l'habitat en référence au Plan Directeur d'Urbanisme (PDU); elle couvre une superficie évaluée à 237,5 hectares répartis sur 21 grands quartiers qui font plus de 65.000 parcelles. Le tissu urbain s'articule autour de deux grandes zones principales eu égards aux statuts et à l'occupation de l'espace. Ainsi la première zone qui est régulièrement lotie au damier classique, ne représente que 22,4 % de l'étendue totale et englobe uniquement cinq (5) qui sont : Aïnoumane III, Médinatoul Mounawar, Lansar, CFA et Touba Pikine dans la partie Nord-Ouest de la Commune. Quant à la deuxième zone, elle s'étend sur 184,3 hectares avec en son sein le reste des quartiers.
Elle n'est pas régulièrement lotie et le statut de l'occupation est caractérisé par une forte prédominance de l'habitat spontané non régulier qui ne tient point en compte du minimum de d'ordre urbanistiques et se fait parfois au niveau des dépressions inter-dunaires hostiles à l'habitat.
Ce dernier style d'habitat constitue une sérieuse entrave à la promotion du bien-être social des populations résidentes, dans la mesure où l'inexistence du minimum de préalables liès notamment aux impératifs d'aménagement urbain, fait que cette zone souffre d'un accès insuffisants aux équipements et infrastructements de proximité qui traîne encore les stigmates d'un bidonville vaste et populaire.

LES DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES.

La population de la commune d'arrondissement de Djiddah s'élevait en décembre 1996 au chiffre de 129.659 habitants (Source audit urbain).
En Décembre 1998 l'effectif s'élevait à 130.959 habitants soit une densité extrêmement élevée de 55.140 habitants au Kilomètre carré.
La population est composèe de :
37% de Wolofs, 34% de Haal Pulaar, 22% de Sérères et 3% de Mandingues, les Diolas et les Maures.

LES EQUIPEMENTS ET INFRASTRUCTURES

       La Commune ne dispose que de deux (2) postes de santé : Déggo de Gouye Salam qui date de 1973 alors que les normes de l'OMS prévoient au moins un centre de santé et 3 postes de santé supplèmentaires pour assurer la couverture satisfaisante d'un effectif égal à celui cité et celui d'Institut de Pédiatrie Sociale, structure tournée vers les études et recherches qui est rattachée à l'Université Cheikh Anta DIOP de Dakar.

       La population scolarisé est estimée à près de 26.200 enfants. L'inventaire des structures existentes a donné:

Deux groupes d'enseignement préscolaire dont l'un est rattaché à l'Institut de Pédiatrie Sociale et privé se trouvant au quartier de Thiaroye Minane, Sept (7) écoles publiques et une privée qui dispensent l'enseignemnt l'élèmentaire, un (1) Centre Technique de formation Professionnelle au niveau de Aïnoumane, un (1) Collège privé situé dans le quartier de Thiaroye Minane.

La commune ne dispose pas de CEM publique et reste ainsi polarisée par les villes de Guédiawaye et Dakar et une partie de Pikine pour ce qui touche l'enseignement moyen et secondaire.

       On dénombre trois aires de jeux avec un niveau d'amènagement très dérisoire par rapport aux possibilités réelles qu'elles devraient offrir en matière de sport ainsi que de loisirs. C'est ainsi que douze (12) ASC (Associations Sportives et Culturelles) reconnues évoluant dans la commune, les neuf (9) en sont réduite à se rendre loin, hors de leur territoire pour effectuer leurs entraîments. Par ailleurs, il existe un seul terrain de basket aménagé au niveau du Centre de Sensibilisation et d'Informations sur les Drogues (CSID).
Dans le même ordre d'idées, l'absence d'une infrastructure assimilable à la maison de la femme constitue une véritable entrave au renforcement et la coordination du réel dynamisme des GPF (Goupement de Promotion Féminine) qui à travers de 50 regroupements mobilisant deux mille membres actifs réunis autour d'initiatives locales de développement.

       Sur plan culturel, la commune dispose de 43 mosquées. Les mosquées abritant les prières de Vendredi sont au nombre de huit (8) avec un excédent théorique de 05 alors que les églises sont au nombre de deux (2).
La commune ne dispose que d'un seul cimetière localis dans le quartier de Médina Thiaroye IV qui se révèle d'ailleurs insuffisant.

LA GESTION DU CADRE DE VIE

Al'instar de plusieurs cités en proie à une forte croissance et à une forte urbanisation, la gestion du cadre de vie des populations reste un épinieux problème auquel se heurtent les politiques d'amélioration de l'environnement urbain face aux péjorations tous azimuts. Le déficit notoire de planification spatiale dans le proccessus d'occupation fait aujourd'hui qu'il y a une parfaite absence de cadres réservés aux espaces verts ou de loisirs, synonyme de la prééminence accordée à l'habitat sur les autres aspects quelque soit leur importance.

       Les ordures ménagères constituent un casse-tête pour les populations. Beaucoup de difficultés subsistent dans la collecte lièes au fait que les bacs à ordures disposés à cet effet sont non seulement insuffisants numèriquement mais ne peuvent l'être que le long des axes principaux des quartiers puisque la circulation intérieure est presque impossible pour les véhicules utilisés. Des moyens appropriés tels les charrettes de pré-collecte n'étant pas très répandus, ce qui entraîne les enfouillements et autres dépôts sauvages dans la commune.

       Le problème de l'assainissement constitue un mal généralisé même si ses retombées négatives se font beaucoup plus sentir dans les quartiers non lotis surtout pendant l'hivernage. En effet face à l'absence de dispositifs de drainage des eaux pluviales, ces quartiers sont devenus des proies faciles aux inondations; et cela sur parfois plusieurs mois contraignant même certains occupants à des déplacements temporaires.
Le traitement des déchets liquides fait également partie du chapelet de problèmes des habitants de la commune eu égard à la quasi inexistence de système collectifs et de surcroît, il est à noter que près de 90% des mènages déversent leurs eaux usées dans la rue, sur la chaussée si ce n'est dans des trous de fortune creusés dans ou hor parcelles.

LES ACTIVITES ECONOMIQUES

Au niveau de Djiddah Thiaroye Kao, les activités économiques s'articulent essentiellement autour du secteur tertiaire. Cet économie de type.
Cet économie de type informel ou populaire s'organise le long des grandes artères mais aussi au niveau de trois marchés traditionnels : Nietty Mbars, Mbabass et Boubess.
Il existe aussi beaucoup d'autres micro structures commerciales à l'intérieur des quartiers ou le long des grandes routes surtout la route des Niayes qui participent à rythmer la vie économique; au sein de la commune:
il s'agit des boutiques de proximité, des micro entreprises de prestations de services telles qu'ateliers professionnels, télé centres, mutuelles d'assurances etc.

LES PROBLEMATIQUES DES INONDATIONS

Les inondations sont devenues problèmatiques depuis le retour des pluies à partir de 1985, particulièrement en 1989, année où certains quartiers ( Mousdalifa 1, 2, 3 et 4 Djddah 1,2 , Bagdah, Grand Pikine Nietty Mbars et Darouhramane etc...) de la commune ont connu leurs premières innondations.
       Pendant plus d'une décennie, la pluviomètrie au niveau de la zone a été relativement faible; ainsi, le niveau de la nappe phréatique avait subi une baisse sérieuse et les seules concentrations d'eaux ruiselantes n'étant observées qu'au niveau des points les plus bas s'évacuaient par infiltration et évapotranspiration. Ces points de concentration des eaux ruisselantes se situaient principalement au centre de la commune.
Dés lors, les autres parties de la zone étaient épargnées et les populations riveraines vivaient dans une certaines sécurité. Cependant, cette situation allait connaître une terme car lors des fortes pluies de l'hivernage de 1989, 550mm d'eau sont en 36 jours dans la zone, le points bas, étendirent leurs tentacules sur les autres parties jusque-là épargnées par le phènomène des inondations.
       Il convient de signaliser que l'implantation de certaine quartiers dans une dépression fait qu'ils sont le réservoir naturel des eaux de ruissellement des autres quartiers environnants.
La nappe phréatique puissante est située dans des sables et à une côte proche de l'océan. Le problème est donc double: celui de l'évacuation au fil de l'eau des débits et volumes provenant des ruissellements des flancs abrupts du bassin versant et celui du rabattement de la nappe en dessous des seuils des maisons.
Entre autres causes plus ou moins importantes, nous pouvons d'abord citer l'absence d'exutoire qui rend difficile voire impossible l'évacuation des eaux de ruissellement vers la mer.
Au niveau des administratifs de la zone, les inondations ne sont que l'aboutissement de l'urbanisation accélèrée qui a favorisé une occupation anarchique des terrains disponibles jusqu'aux abords et au centre des Niayes sans respect des dispositions prévues par le Plan Directeur d'Urbanisme (PDU).
       Ces inondations issues de causes diverses et plus ou moins complexe ont des répercussions malencontreuses sur pratiquement toutes les dimensions de la vie sociale des populations de Djiddah Thiaroye Kao à savoir la Santé, l'Habitat, l'Economie, la Religion etc..
Elles entraînent le développement de nombreuses maladies (rhume, paludisme, diarrhée, gale, etc..); la baisse des revenus des ménages et l'appauvrissement de ces derniers; l'insécurité, les conflits entre habitants se traduisant par la dégradation progressive de leur relation.
C'est dire donc que les inondations installent chez les populations de la commune d'arrondissement de Djiddah Thiaroye Kao l'inquiétude, la peur, l'anxiété en un mot le désespoir

 

Siége Social : Plle N° 220 Quartier Mousdalifa Pikine Dakar Sénégal
BP : 18226 Pikine Sénégal
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