SUPER FINALE 2000 (8e édition)
L'armée des rats
Sans tambour ni trompette la gent trotte-menue prend possession de
notre ville. Mètre par mètre , égout par égout,
maison par maison. Les rats sont chez eux partout, déjouant
tous les pièges. Couinant sans cesse, grouillant par familles
entières (B). Bien sorcier
celui qui en devinerait le nombre exact. D'une prodigieuse fécondité,
nous en donneront-ils l'occasion ? Que dire alors de l'éclectisme
alimentaire de ce coprophage! Qui n'a été victime des
méfaits de ce rongeur récidiviste et insaisissable?
(P). Leurs sarabandes guignolesques
nous amusent, ils ne manquent pas au passage de ronger nos fleurs.
Les cortinaires utilisés dans le but de les exterminer ne produit
pas toujours les résultats escomptés. Doués d'une
rapidité et d'une souplesse stupéfiantes, ils arpentent
les plafonds en nous narguant. Devant notre mine un rien ébaubie,
ils vont se terrer dans les plâtras, se riant des philippiques
amères à eux adressées. Ils n'hésitent
pas, ô suprême effronterie, à vous grignoter les
doigts ! En cette fin de millénaire, perdrions-nous une guerre
déclarée par ces satanés muridés ?
FINALES DEPARTEMENTALES 2000
La circulation devenait démentielle, des
dizaines de voitures bondées roulaient pare-chocs contre pare-chocs.
Des coups de Klaxons assourdissants fendaient l'air, les volutes de
fumée s'élevaient vers le ciel tandis que le vent faisait
bruire les arbres alentours (Benjamins).
Les automobilistes échaudés, les nerfs à fleur
de peau, zigzaguaient au milieu des mastodontes qui martyrisaient
les freins et les essieux ; grillant à toute berzingue les
feux rouges (Pupilles). Les grosses
cylindrées longeaient la grande avenue, démarrant en
trombe ou faisant des embardées sous les regards envieux des
vélomoteurs. Ces chauffards impénitents poussent curieusement
des cris d'orfraie lorsque leur carrosserie est grattée. Cela
déclenche des diatribes enflammées entre belligérants.
Peu importe l'heure ou le lieu, ils se vident de leur fiel et en viennent
quand même aux mains(Cadets).
Les routes de cet hémisphère sont pleines de nids-de-poule
et manquent cruellement d'éclairage. Pour couronner le tout,
la flicaille, l'il émerillonné, rançonne
l'honnête citoyen. (J et S)
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